Le Passé, Refuge ou prison

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Le plaisir du souvenir. C’est la joie des retrouvailles avec Soi.

Rassurant, toujours à portée d’imaginaire, “le souvenir est le seul paradis dont vous ne pouvez être chassé”. S’y retrouver, c’est suspendre un instant le temps et l’agitation, l’urgence, l’inquiétude face au “futur” à préparer.

Chaque plongée dans le passé serait une quête d’un amour perdu. Quête vaine, puisque cet amour parfait n’a jamais été reçu. D’où, la difficulté à s’affranchir du passé :”Cela suppose de quitter une position infantile d’attente de consolation; c’est accepter la réalité de la perte, du manque.”

Si vous idéalisez facilement le passé, c’est aussi parce que “dans l’effort de mémoire, votre inconscient se charge d’aller chercher ce qui est, suffisamment acceptable pour vous et de laisser aux profondeurs ce qui l’est pas.”

Combien le passé, peut être “un fossoyeur du présent“. Collé au passé, il devient impossible de goûter ce qui se donne à vivre. Et la douce nostalgie de virer à la mélancolie, voire à la dépression.

On ne peut pas se libérer de son passé si l’on cherche à s’en débarrasser” : Regardez en face la souffrance que ces manques ou expériences qui nous hantent, ont générés …

Il est indispensable de s’autoriser à être déloyal envers sa mère, son père et sa famille… Mais, ces règlements de compte ne doivent pas se faire ouvertement mais en nous. 

Alors, et suivant un processus aidant du thérapeute, vous devenez capable de voir, non plus ce que vous n’avez pas reçu ou ce qui vous a fait souffrir, mais ce que vous avez reçu et ce qui vous a fait grandir.

Le passé n’apparaît plus comme un poids mais comme une ressource. Et, cessant d’être la victime d’un temps perdu qui n’existe plus, vous pouvez redevenir l’acteur qui vous appartient vraiment : PRESENT.

“Les vérités, comme le soleil ne peuvent se regarder en face”. La fin de l’aveuglement, la remémoration d’instants difficiles qui vous avez refoulé, est source de changements car quelque chose se libère clairement.

   IMG_1567 Vous coïncidez davantage avec ce que vous êtes. Vous êtes plus clairvoyant et, grâce à cela, un certain nombre de situations qui constituaient  des freins de compréhension au changement, peuvent se débloquer.

Le corps aussi se souvient. Il ne ment pas. Il dit nos troubles, nos conflits, nos souffrances.

Extrait de l’article de Anne-Laure Gannac

Extrait de l’article … dans “Psychologie magazine”