« L’Analyse Psycho-Organique : nouvelle approche thérapeutique reprenant des éléments des psychanalyses freudienne et jungienne et ce qui se réfère au corps des théories de W. Reich. Paul C. Boyesen a intégré ces éléments depuis 1970 en une théorie cohérente qui a mené à une approche thérapeutique concrète. »
Le terme analyse psycho-organique vient de l’Anglais, Psycho-Organic Analysis, basé sur psychoanalysis en intégrant l’aspect organic. Organique implique le corps, l’organisme, l’organisation constitutionnelle de l’organisme de l’être vivant, qui se résume dans la notion : naturellement organisé.
Psycho-Organique implique le lien entre le psychisme et l’organisation organique dans la globalité de la personne, c’est à dire l’intégration du contenu et de la structure. L’analyse est la manière dont la personne se vit, révise sa vie, et intègre son vécu avec le non réalisé. Cela implique un travail sur soi avec l’inconscient, le conscient, les problématiques personnelles et relationnelles, les « contrats avec soi-même », et la relation transférentielle envers l’analyste psycho-organique dans ce processus.
Le verbe agit dans le corps, il le modèle ; lorsqu’une pensée est inhibée, elle “s’enchaire”, laisse une trace à la fois psychique (résignation, confusion, fixation,…), affective (dépression, agressivité, peur…) et physique (stase, raideur, somatisation, hyperactivité motrice…) ; à l’autre extrême, un toucher retentit dans le corps, provoquant émotions, images ou paroles. Ces mécanismes sont toujours à concevoir dans un cadre inter-relationnel.
L’analyse psycho-organique apporte un modèle dynamique sur les phénomènes de l’interaction des processus d’auto-régulation symbolique (macro-régulation) et de l’auto-régulation organique (micro-régulation) déterminées par l’activité inconsciente d’un “verbe”. Cette action réelle ou potentielle est portée par le sens que lui donne une multitude de situations inconscientes et est dirigée vers un autre qui lui en fait retour. Elle va donner lieu à un choix d’expérience où sens et sensation dialoguent ; de cette rencontre dialectique résulte la co-création d’une nouvelle situation, toujours remise en cause et toujours potentiellement créatrice. La conscience de ce qui se joue dans les diverses étapes de ces situations et la rigueur de l’analyse de ce cheminement permet au “client” de prendre en responsabilité son changement tout au long de sa thérapie.